Pour un débat paneuropéen !

par Per Westerberg, Président du Parlement (Riksdag)

De mon point de vue, l’Union européenne et les états-membres ont, jusqu’à maintenant, géré assez bien la crise financière. Comme exemple, je voudrais mentionner les efforts faits pour stabiliser le marché du crédit. Les lois courantes étaient là pour garantir que les États-membres prenaient des dispositions similaires. J’aimerai aussi exprimer ma reconnaissance à la Présidence française de l’Union européenne qui a géré efficacement les six derniers mois de 2008. Maintenant la présidence a été successivement repris par la République tchèque et ensuite par mon pays, j’aimerai éclairer la nécessité d’une coopération parlementaire continue. Parce que c’est seulement cette année que nous verrons le plein impact de la crise sur nos Économies, avec des millions d’emplois en danger, des déficits publics montant en flèche et l’augmentation du risque d’un conflit social. Comment nous parviendrons à le gérer, donnera, de mon point de vue, le ton de la coopération européenne pour un long moment. L’histoire a montré  que dans des situations extraordinaires, il est courant que les Nations se replient pour s’occuper de leurs propres problèmes. Il est, bien entendu très compréhensible que les Parlements et les Gouvernements nationaux veuillent faire attention à leurs propres intérêts et au bien être de leurs citoyens. Dans le même temps, l’histoire nous a appris les dangers de trop jouer sa propre carte nationale pour faire face aux crises économiques. La carte nationale peut avoir un aspect négatif : nationalisme populiste et protectionnisme. Notre marché commun, cœur de notre coopération, avec des développements dans un marché libre à un niveau mondial, a été la condition préalable à la croissance de la prospérité dans notre partie du monde les 50 dernières années.

Aujourd’hui, certains considèrent le marché intérieur comme admis, mais c’est en réalité le résultat de décennies de travail difficile des générations d’hommes politiques précédentes et de leur capacité à harmoniser les intérêts nationaux. Cela doit continuer pour montrer la voie dans le futur. Dans toute l’Europe montent des demandes de soutien et de financement public. Ces demandes vont s’intensifiant. Alors que nos Économies sont devenues plus complexes, il est devenu de plus en plus difficile de savoir ce qui est réellement soutenu. La marque de voitures Saab est un bon exemple. Avec la compagnie américaine Général Motors comme propriétaire, un siège en Suède, assemblant des voitures Saab en Suède, Allemagne, Mexique et États-Unis, des voitures de marque en Suède, la coopération au-delà des frontières nationales est manifestement importante.  Même si les Gouvernements portent la principale responsabilité dans la gestion de la crise, les Parlements peuvent et doivent jouer un rôle crucial. Pour cela, les Parlements peuvent et doivent jouer un rôle crucial. Pour cela, les Parlements doivent, même dans des circonstances exceptionnelles avoir les meilleures opportunités de contrôle de leur Gouvernement.

Les Parlements doivent aussi avoir la capacité de prendre les décisions rapides nécessaires. J’entends parfois l’avis que le travail du Riksdag est trop lent. Notre travail récent montre, cependant, que nous pouvons être efficaces quand c’est nécessaire. La rapidité du Riksdag est apparue dans sa décision récente sur le plan de stabilité pour les marchés financiers. La semaine de la proposition au Riksdag, une Chambre pratiquement unanime a pris sa décision sur le plan. Et les règles ordinaires de procédure ont été suivies? Bien sûr, la vitesse n’est pas l’essentiel. Les Parlements doivent aussi tenir leur rôle en apportant une légitimité et un soutien public solides, souvent pris durant les temps de crise. La transparence et le dialogue avec les citoyens sont indispensables au processus politique. Nos parlements font face à des défis similaires. Notre échange d’expériences est par conséquent extrêmement important. Continuons à augmenter nos coordinations et coopérations interparlementaires et à être créatifs en trouvant des forums pour un débat paneuropéen.