Avec un nouveau locataire au Palais Bleu qui n’avait pas connu d’alternance politique depuis plus de 30 ans, comment définiriez-vous le changement qui est en train de se produire aujourd’hui au Monténégro ?

Je ne suis pas complètement d’accord avec vous sur le fait qu’il n’y ait pas eu d’alternance au cours de ces dernières années… Nous sommes sortis de la Yougoslavie de Tito en 1991, avant de poursuivre notre parcours au sein d’une Union avec la Serbie qui a pris fin en 1996 avec l’apparition d’un certain nombre de contradictions.

Puis, en 1997, le Monténégro a introduit le Deutsche Mark comme moyen de paiement, ce qui a profondément modifié le paradigme politique, l’ancien Parti communiste s’étant alors divisé en deux, la seconde moitié ayant choisi d’emprunter le chemin des valeurs européennes. Nous avons donc tracé cette voie jusqu’en 2002 avec l’aide de l’UE, pour bâtir une Union des Etats avec la Serbie. Une étape transitoire dans laquelle les Gouvernements étaient, certes, formés par un grand Parti, mais toujours accompagnés par des dizaines de petits Partis. Tout cela a contribué à remodeler l’architecture du pouvoir au Monténégro qui avait hérité des travers du communisme.

Depuis 2006, après l’Indépendance, nous avons eu pas moins de 3 Présidents, 4 Premiers ministres et c’est précisément au cours de cette période, que nous avons tenté de comprendre les répercussions liées au fait qu’un seul et même Parti faisait le lien entre passé et présent.

Alors oui, en effet, l’image du Président Milo Đukanović était incontournable, mais il n’en reste pas moins que le pays a connu, malgré tout, de nombreuses et de profondes mutations. Et désormais, nous connaissons à nouveau, un changement de paradigme. Nous avons constaté qu’au cours des 150 dernières années, il s’agissait à chaque fois d’un changement d’ordre générationnel… Pour mémoire, au lendemain du premier conflit mondial, le 1er décembre 1918, nous avons perdu notre indépendance, le Monténégro ayant rejoint le royaume des Serbes, des Croates, des Slovènes et la France a perdu un allié. En 1919, malgré le soutien de l’Italie, nous nous sommes vu refuser la participation à la Conférence de Paris… Le seul siège vide était celui de notre pays !

Puis, la Seconde Guerre mondiale laissa place, une fois encore, à grand changement. Rappelons, s’il en était besoin, que la première force de résistance en Europe était le Monténégro, un des exemples les plus beaux de son histoire ! Nous sommes très fiers de poursuivre cet héritage anti-fasciste. L’existentialisme de Jean-Paul Sartre qui considère chaque individu comme un être unique, maître de ses actes, de son destin, des valeurs qu’il décide d’adopter et condamne l’homme à la liberté a, indéniablement, inspiré cet élan de résistance qui continue de se déployer au cœur de notre inconscient collectif.

Aujourd’hui, le Monténégro est en train de redéfinir sa scène politique avec, à la fois de nouveaux acteurs et ce très grand héritage que je viens d’évoquer. Un héritage qui explique pourquoi nous avons toujours veillé à préserver la coexistence inter-ethnique et inter-culturelle au sein du pays. Pendant les Guerres des Balkans, nous avons accueilli 1/4 de la population de réfugiés. Et jamais aucun accident n’a été déploré, ni entre réfugiés, ni avec la population locale. C’est sans doute la raison pour laquelle les minorités du Monténégro ont toujours soutenu notre Indépendance. La génération actuelle adhère aux valeurs européennes et à celles de l’OTAN dont nous faisons partie depuis 2017. Des valeurs qui s’inscrivent en chacun d’entre nous comme l’arbre à ses racines… Dès lors, j’espère qu’à l’avenir, on ne se demandera plus qui est le Président, mais quelle est la qualité de vie dans notre République laïque.

Le nouveau Président, Jokov Milatović promet un « Monténégro réconcilié ». Qu’est-ce que cela signifie selon vous ?

Pour le comprendre, il s’agit de revenir un peu en arrière, avec la promulgation d’une loi controversée, pensée avec les experts de la Commission de Venise, qui avait pour but d’établir les règles des différentes représentations religieuses dans le pays car, au-delà des autres grands défis à relever, il y avait lieu d’orchestrer le rôle et les missions de l’Église orthodoxe.

Or, au Monténégro, il en existe deux : l’Église orthodoxe serbe, majoritaire et son homologue monténégrine, de fondation plus récente. La première a sa propre organisation. C’est-à-dire qu’elle ne suit pas les frontières du pays. Elle concerne en effet presque toujours deux Etats différents : Monténégro-Bosnie / Monténégro-Serbie… Dès lors, le Gouvernement a essayé de fixer un cadre législatif dans lequel tous les organismes religieux devaient s’enregistrer auprès des Institutions d’État, afin d’harmoniser les astreintes de chacun. Il s’agissait en réalité de réactualiser une loi qui datait de 1974. Mais cela a provoqué un véritable séisme, créant d’importantes vagues de protestations, car la partie serbe du Monténégro estimait que c’était une action dirigée contre l’Église orthodoxe serbe, tandis que l’autre partie de la population ne partageait pas le même sentiment. L’équilibre de l’Église se voyait donc menacé.

Cela a engendré une situation extrêmement complexe qui donnait l’impression d’avoir deux élections : soit vous étiez pour l’Église, soit vous étiez pour l’État. Je vous laisse imaginer combien il était alors difficile de conduire une politique moderne dans un cadre aussi archaïque. Pour répondre à votre question, c’est précisément la division évoquée par le nouveau Président. Un Président qui a souhaité fédérer le pays autour de valeurs communes, qui est parvenu à mettre en lumière les éléments de cohésion dans une Nation qui s’est modernisée, qui a réalisé un très beau parcours vers l’Union européenne, qui utilise l’Euro, qui est en passe de devenir le prochain membre de l’UE, qui est membre de l’OTAN, qui contribue  à des missions de paix au Kosovo, à Chypre, qui applique à 100% la politique étrangère et la sécurité de l’Europe. C’est véritablement dans cet esprit que la cohésion de la communauté fera jour, c’est assurément autour des valeurs de l’OTAN et des valeurs européennes que le pays pourra pleinement se réunir et faire taire les divisions…

Avec 33 des 35 chapitres de négociation ouverts, vous êtes l’un des pays dont la candidature pour devenir membre de l’UE est la plus avancée. Avez-vous le sentiment que ce désir d’Europe, à l’image du nom du Parti du nouveau Président « Europe Maintenant ! » est aussi la volonté marquée de la population Monténégrine ?

Je n’ai aucun doute sur ce point !

Avec 80% de la population qui imagine son avenir au sein de l’UE, il existe une incontestable ferveur européenne. Si lors de votre voyage à Podgorica, vous demandez aux gens dans la rue quelles sont les meilleures choses au monde, ils vous répondront : le vin et le fromage français, la burrata italienne, le café viennois, les pasteis de nata du Portugal, les gaufres norvégiennes ou la sieste espagnole. La communauté monténégrine est orientée vers les mêmes valeurs. Une communauté sensible aux autres. Songez que vous allez visiter le pays qui a envoyé la première Mission de paix au monde dans l’Histoire, en 1905 ! Si nous sommes le plus petit Etat des Balkans, nous y jouons cependant un rôle incontestable de cohésion, de dialogue et nous contribuons à sa stabilité. Nous accueillons avec plaisir tous les ressortissants des pays voisins, des Serbes, des Albanais, des Bosniaques, des Macédoniens, des Croates et partageons une culture commune. Le Monténégro a beaucoup investi lors de la crise migratoire, notamment entre la Macédoine du nord et la Grèce, mais aussi dans le cadre des initiatives et organismes régionaux. En définitive, depuis l’Indépendance, notre politique étrangère est fondée sur 3 piliers fondamentaux : les relations de bons voisinages, l’Union européenne et l’OTAN. Je souhaite ardemment que ce soit sur ces valeurs que nous allions continuer à construire notre avenir et que les changements politiques qui suivront confirment ce choix, car les parcours européens nécessitent de la constance. Nous avons tout pour réussir ! Ainsi que vous l’avez souligné, nous sommes l’un des pays les plus avancés, avec un certain nombre de chapitres déjà clos. Nous validons 100% des décisions européennes. Nous avons implémentés 100% des sanctions contre la Russie. Mais une chose est sûre : si vous avez décidé de faire partie d’un Club, vous devez en suivre les règles !

Le village de Perast, au Monténégro, bordé par la Mer Adriatique.

Quelles sont les toutes dernières étapes à franchir pour rejoindre la grande famille européenne ?

Vous savez ce que l’on dit… quand vous gravissez une montage, ce sont les derniers 200 mètres les plus difficiles ! Le Brexit, la pandémie, la dynamique politique interne… la route a été si longue. Il est temps désormais de faire une pause pour reprendre une grande bouffée d’oxygène et se préparer pour le sommet. La situation est favorable. Il s’agit simplement de ne pas relâcher nos efforts. Nous pensons que l’UE nécessite une histoire de succès sur les Balkans dans un contexte où les acteurs sont très influents sur le plan international. Nous estimons qu’un petit pays comme le nôtre, qui n’a jamais engendré le moindre problème qui, fort d’une nature généreuse, est orienté sur le développement durable, qui est prêt à contribuer à l’idée et aux valeurs européennes est aussi une chance pour l’Europe. Et partager avec 447 millions de personnes ce parcours de paix qui dure maintenant depuis 75 ans est tout simplement prodigieux !

Le Monténégro utilise l’Euro en tant que monnaie nationale. Cependant, l’accord signé avec Ripple, pourrait doter votre pays de sa propre MNBC (Monnaie numérique de Banque centrale). Cela signifie-t-il que le choix de l’Euro pourrait changer ?

L’introduction de l’Euro nous a vraiment sauvé dans un temps peuplé d’incertitudes. Pour mémoire, à l’époque, un certain Slobodan Milošević, était au pouvoir en Serbie et a, on le sait, toujours utilisé, à foison, le dinar, dans des conditions que tout le monde connaît. Aussi, c’est pour ne pas céder à ses avances financières, que nous avons fait le choix d’introduire le Deutsche Mark et il se trouve que nous avons surpris tout le monde en gérant, au cordeau, les inflations des prix. Le Deutsche Mark a alors été supprimé et l’Euro introduit. En fin de compte, pour un pays comme le nôtre, orienté sur le tourisme, il était finalement assez aisé d’opérer ledit changement. Concernant les nouveaux éléments que vous mentionnez, nous continuerons à suivre les règles du Club. Cela signifie que nous éviterons d’introduire tout nouveau mécanisme non accordé par l’UE. En d’autres termes, nous allons suivre à la lettre les prérogatives européennes.

Nous avons évoqué la charge symbolique que représentent les Balkans dans notre inconscient collectif… Quel regard portez-vous sur le conflit ukrainien qui ravive les tensions passées ? Et comment la population accueille-t-elle les réfugiés russes en exil dans votre pays ?

Le Monténégro a condamné l’agression avec la plus grande fermeté et ce, depuis le premier jour de l’invasion. Au XXIème siècle, le comportement, inacceptable, de Vladimir Poutine, dépasse l’entendement ! Nous sommes alignés à 100% avec nos partenaires européens et ceux de l’OTAN sur cette question. Quant à la population monténégrine, la majorité pense la même chose et estime qu’il est intolérable d’utiliser l’invasion comme moyen de résoudre des incompréhensions. Les catastrophes qui se produisent sur le territoire ukrainien nous soulèvent le cœur. Après la Seconde Guerre mondiale, il y avait traditionnellement de nombreux touristes au Monténégro issus de Russie et des anciennes Républiques soviétiques, en provenance du Kazakhstan, d’Ukraine, d’Ouzbékistan, etc. A la suite de l’Indépendance, il en était de même. Puis, après le 24 février et l’attaque de la Russie, beaucoup d’Ukrainiens ont naturellement trouvé refuge chez nous, mais beaucoup de Russes également qui ont voulu échapper à la guerre, se sont installés durablement. Per capita, nous sommes le pays qui a accueilli le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens, mais aussi un grand flux de citoyens russes. Désormais, ils travaillent tous ensemble, ils établissent des entreprises et partagent le fait qu’ils sont unis contre la guerre. C’est un vrai challenge pour nous, il faut l’avouer, parce que nous sommes un petit pays. Dès lors, nous restons extrêmement prudents et veillons à opérer tous les contrôles nécessaires, l’essentiel étant que tout soit en règle avec, je le répète, nos priorités européennes et celles de l’OTAN.

Comment définiriez-vous les relations entre Paris et Podgorica ?

Nous avons des relations très développées en particulier sur le plan politique. Cependant, il y a encore un grand potentiel pour élargir la coopération économique.

Quels sont les leviers à utiliser, selon vous, pour permettre d’augmenter l’importance de ces échanges qui restent pour le moins modeste avec une enveloppe de 43M€ seulement ?

Mon rôle consiste à motiver les entreprises hexagonales pour investir au Monténégro. En outre, chaque année, nous enregistrons 10% de touristes français en plus, soit 120 000 personnes l’an passé après la Covid. J’espère que la saison 2023 confirmera le bon travail de l’Ambassade. Nous avons réussi à établir des vols directs avec 6 villes françaises : Paris, Lyon et Nantes et, depuis avril 2023, Clermont Ferrand, Caen et le Havre. Cela signifie que de plus en plus de Français seront accueillis chez nous. En revanche, il nous reste à améliorer la dynamique des visites mutuelles. Malheureusement depuis 2007 un seul Ministre de votre pays s’est rendu au Monténégro !

Les Groupes d’amitié parlementaires sont-ils plus actifs ?

Oui, les Groupes d’amitié sont très actifs et c’est un privilège de travailler avec les élus. Au sein du Sénat, on peut même parler d’échanges quotidiens. Nous avons des projets communs et nous contribuons, ensemble, à l’idée européenne. A l’Assemblée nationale, le nouveau Groupe d’amitié vient d’être établi et le Président est ravi d’être nommé. Nous échangeons sur les standards, les délégations, les visites, les Groupes de travail, les clés de la communication, etc. C’est une grande chance, car ils nous accompagnent dans ce que j’appellerai notre « transition mentale ». Pour le comprendre, je vous invite à vous projeter un instant pour vous représenter le fait d’être sorti du système socialiste et communiste il y a 30 ans à peine et de rallier un itinéraire européen !

Pour revenir sur le tourisme en tant que tel, avez-vous des projets particulier pour mettre en lumière les richesses environnementales et culturelles de votre pays ?

Le tourisme représente presque 25% de notre GEP. Le sud du pays, qui donne sur la Mer adriatique, présente un attrait certain. Je me réjouis d’avoir réussi à convaincre nos amis français de s’intéresser à nos établissements hôteliers. Je pense notamment au Groupe Accor qui s’installe au Monténégro avec deux projets d’excellence. Ils viennent en effet de signer un partenariat avec une entreprise locale pour la construction d’un Hôtel 5* dans les Bouches de Kotor. C’est un programme emblématique pour le développement du tourisme en bord de mer. Quant au nord du pays, destination préférée des Français, il offre une nature sauvage, conjuguant paysages montagneux, rivières émeraudes, hauts sommets, forêts luxuriantes, sans oublier les plus profonds et plus grands canyons d’Europe. Toutefois, nous aimerions avoir une coopération plus étroite avec la France, pour apprendre à conserver, promouvoir et faire valoir nos trésors culturels et naturels, car vous êtes un modèle pour nous en la matière. Mais d’ores et déjà, la Région Auvergne Rhône Alpes nous prodigue moult conseils pour mettre en valeur le tourisme d’hiver et de montagne.

Membre de l’OIV (organisation internationale du vin), le Monténégro produit des vins de grande qualité à partir de cépages autochtones, à l’instar du Vranac (rouge) ou du Krašija (blanc)… Peut-on parler d’une tradition millénaire ? Et le vin fait-il également partie du développement touristique ?

On est très fiers de cette tradition. Si nous ne sommes pas au niveau de la qualité française, nous bénéficions cependant du plus grand vignoble d’un seul tenant en Europe. Je n’exagère pas en disant que le rouge monténégrin est le meilleur des Balkans. Quant au Kratošija, il est très apprécié des locaux, mais c’est un blanc qui est sans doute un peu trop rustique au goût des Européens. Nous avons entamé un travail étroit avec des entreprises françaises, maîtres en ce domaine. Il y aura d’ailleurs bientôt la visite chez nous d’une Délégation de la Région Normandie, car nous souhaitons apprendre à confectionner le premier calvados du Monténégro. Il faut dire que si le sud présente un climat méditerranéen, au nord, en revanche, le climat est assez similaire à celui la Normandie et il y a surtout une très grande quantité de pommes ! Dès lors, vous l’aurez compris, nous souhaitons apprendre vos techniques pour produire du cidre et du calvados. Fin mai, le Président de la région, Hervé Morin, va visiter le Monténégro, accompagné d’une délégation d’entrepreneurs et de deux grands producteurs de pommes normands. Par ailleurs, les relations économiques devraient s’élargir, dans le cadre de nos échanges bilatéraux, avec un intérêt, appuyé, de la France pour les aéroports monténégrins et un intérêt particulier d’ADP pour prendre en gestion nos aéroports. J’espère que la proposition française sera à la hauteur et suffisamment pertinente pour être à même de promouvoir la destination.

Il n’existe pas d’office de tourisme…

En effet, l’Ambassade fait presque tout ! Nous sommes présents à Top Resa, mais aussi sur les salons du tourisme de Lyon. Nous jouons un rôle positif… Nous organisons des rencontres, nous accueillons les opérateurs, nous menons des séances de travail et je crois que nous sommes assez efficaces ou disons que nous avons apporté un peu de sel dans cette coopération économique qui, je l’espère gagnera à s’étendre davantage.

Quel est le prochain challenge en la matière ?

Le prochain challenge consiste à établir une ligne aérienne directe, tout au long de l’année, sans pause, car actuellement les lignes directes commencent en avril et se terminent en novembre. J’espère également que l’année 2024 verra le Monténégro passer du statut d’Observateur de l’Organisation internationale de la Francophonie à celui de Membre associé.

Quel message souhaiteriez-vous adresser à la classe politique française par l’entremise du Journal du Parlement ?

Je tiens tout d’abord à remercier la France et les Parlementaires pour l’aide qu’ils nous ont apportée à tous les niveaux. Et si j’avais une seule demande à formuler, ce serait de continuer à nous épauler pour notre adhésion à l’Europe, à valoriser le parcours de chaque pays candidat séparément et d’être convaincus que s’ils donnent leur confiance au Monténégro, ils ne le regretteront pas.

Nous partageons les mêmes valeurs. Nous sommes viscéralement attachés à l’idée européenne et si l’on peut compter sur les voix de la France, nous restons persuadés que les bons résultats et les succès seront assurés ! Le soutien de la France, essentiel sur le chemin de l’Europe, nous est, plus que jamais, précieux !

Propos recueillis par
Pauline Wirth du Verger

S.E. Ivan Ivanisevic
Ambassadeur du Monténégro en France