Autriche – L’union sociale comme réponse européenne à la crise économique et financière

Par Barbara Prammer, Présidente du Conseil national (Nationalrat)

En ces temps de crise économiques et financières mondiales, l’Union européenne est aujourd’hui confrontée à des revendications particulièrement débordantes. En cela, nous devons être conscients que les frontières sont étroites, pour une action nationale particulière. La population attend donc maintenant non seulement une réponse des politiques nationales, mais aussi des réponses rapides de la part de l’Union européenne. En Autriche, la confiance de la population en l’Union européenne, qui n’était pas forte en comparaison à d’autres pays, a, depuis le déclenchement de la crise économique et financière; clairement augmenté. Cela signifie que l’Europe doit réussir des progrès identifiables pour que les citoyennes et les citoyens voient leur confiance en l’Union grandir. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une Europe avec des standards sociaux, économiques et écologiques uniformes et élevés, alors que les citoyens ont peur d’assister à un dumping social. Ce qui serait possible avec l’installation réelle de la mondialisation. C’est ce que je constate également avec le rapport du groupe de travail et de réflexion « Horizon 2020-2030 », sous la conduite de l’ancien Premier Ministre Espagnol, Felipe Gonzalez, qui s’est emparé de ce thème. Pour désirable que ce fut, j’estime la réalisation de l’Union sociale à l’horizon 2030.

Le Processus d’européanisation dans tous les domaines politiques se continue inlassablement. Les thèmes européens sont les éléments intégraux de l’activité parlementaire, également au Parlement autrichien. Les Parlements doivent avoir la possibilité d’arrêter les évé­nements indésirables dans nos pays, mais aussi de faire des propositions positives. Le travail parlementaire tient en cela, par rapport à l’Union européenne, sur deux piliers : Législation et contrôle. Les deux sont nécessaires, pour réaliser des progrès constants dans l’intégration européenne. Les Parlements nationaux devraient clôturer leur travaux par leur agenda européens, non seulement par les actes législatifs, mais aussi pour donner des suggestions. La population a besoin d’une Europe avec des décisions nouvelles et courageuses. Avec les mécanismes de subsidiarité, une grande chance s’ouvrirait à elle, de formuler des considérations opportunes contre les projections de l’Union, avec un contrôle particulier des États.

Cette préoccupation, qui n’est pas la dernière, avec le principe de subsidiarité permet aussi de porter l’Europe politique dans le débat national. Le processus de collaboration interparlementaire n’est pas, loin s’en faut, encore terminé. Nous sommes dans un moment difficile, parce que nous entrons sur un terrain inédit, avec l’introduction de nouveautés qui seront évaluées et finalement conservées ou modifiées. La collaboration interparlementaires admet en cela un caractère très clientéliste et pragmatique, assez éloignée de la pure relation protocolaire du passé. Finalement, l’Europe devrait aussi être critique envers elle-même par rapport au respect des droits de l’Homme. Les terribles événements récents ont montré encore une fois, que la population européenne des Roms sera à l’avenir soumise à des discriminations importantes. Partout où vivent les Roms, ils devront compter avec une discrimination cachée ou affichée. Cela vient en opposition avec l’image des droits de l’Homme que l’Union européenne a bâti. La situation des Roms est observée, à ce propos, comme un indicateur du progrès de la situation des minorités en Europe.